Korg X5D/R

Ce module de sons date des balbutiements du General Midi, tout en apportant encore la souplesse et les intéressantes possibilités de l'architecture initiée par le Korg M1. Non qu'un Korg NX5R ne ne vous permette pas l'affectation totalement libre timbre/canal en mode multi, la transposition individuelle +/- 2 octaves, ou même le velocity switching, mais à l'instar de tous ces modules GM qui ont fleuri dès lors (SoundCanvas, MU90, etc.), plus moyen d'en sauvegarder les réglages, vu qu'il est prévu pour exécuter des séquences midifiles comportant en tête tous les program changes et réglages nécessaires.

Or, le X5D/R est bien l'un des derniers à comporter encore un mode COMBI ! A vous les réglages aux petits oignons de vos performances, type multi-split du clavier, seuils de vélocité ! C'est exactement ce qui me fallait pour, à peu de frais, remettre au goût du jour l'orgue Yamaha EL-60 d'occas que je viens d'acheter. La souplesse de l'implémentation midi du X5D/R compense celle sommaire de l'EL-60, tout en lui ajoutant :
- de nombreux sons (128 GM, 100 programmes de sons modifiables, ROM de 430 échantillons chromatiques + 179 échantillons de batterie /percu)
- la synthèse soustractive numérique précise et complète (sans filtre d'ordre multiple et sans résonnance toutefois)
- le dynamisme du velocity switching (vous permettant de déclencher lors de votre jeu des pêches de sons ou de percus de derrière les fagots juste en jouant plus fort)
- deux multieffets configurables en série ou en parallèle

Multi-timbralité 8 et une seul paire de sortie audio (asymétrique), c'est suffisant pour un usage complémentaire.
Polyphonique 64, c'est confortable.
6 drum-kits, dont 2 paramétrables, de quoi mettre en oeuvre bien des particularités.

Au niveau qualités des sons, je dirais que c'est pas mal, malgré des échantillons courts (juste 8 Mo de ROM !) ; les boucles sont bien réalisées, et la synthèse soustractive leur donne vie et dynamisme. L'offre, large et généraliste, n'est pas dénuée de quelques pépites (Tabla, MandolinTrim, des sons du M1...).

Korg n'a pas économisé sur les pises DIN : il y a bien le MIDI Thru !

Tant de possibilités (rapportées à 1995, il faut bien le dire) dans un si petit demi-rack avec un si petit écran, normal que l'ergonomie ne soit pas son fort. Il a bien été fourni avec un éditeur, mais il vous faudra un vieux PC pour le mettre en oeuvre (port série, win95). Mais si vous ne passez pas votre temps à faire du sound design, et que vous vous contentez d'adapter l'existant, cela ira bien.

Durabilité et fiabilité sont apparemment au rendez-vous, et les boutons on l'air de tenir le coup.

Synthétiseur en demi-rack, multitimbral 8 canaux, sensible à la pression et à la vélocité.

Il possède 430 formes d'onde et 215 drums (16 bits, 4 MW), un filtre dédié et des LFO dual pitch, deux processeurs d'effets stéréo (47 effets).

Coté sorties : 1 stéréo, 1 casque (façade) - interface série Mac/PC et trio MIDI.

Les 100 préréglages modifiables par l'utilisateur peuvent être enregistrés via MIDI SysEx ou une carte mémoire (qui a également 136 préréglages GM).

Il est possible de télécharger des milliers de sons de sur net également. Mais j’ai jamais eu recours à cela.

Avis global et personnel : Ce petit module cache une puissance assez importante, c’est une sorte de couteau suisse. Facile d’accès, facile d’utilisation peu couteux de nos jours 2021 (compter 110 à 130 euros).
Idéal pour dépanner dans un set up bien fourni et aussi sur scène.

Cette petite boîte Korg contenait des centaines de sons, d'une part des patches d'usine, modifiables à souhait, et d'autre part les sons du standard General Midi.
Le General Midi était parfait pour la lecture de fichiers MIDI en lien avec un ordinateur, l'expander pouvant être connecté sur le port série.
Les autres banques de son permettaient de fabriquer de plus gros sons complètement customisés pour jouer sur scène.
Les possibilités de programmation sont assez nombreuses et poussées. Au niveau synthèse, l'appareil contient des centaines d'échantillons et un bon potentiel d'édition. Mais l'ergonomie de l'appareil (un tout petit écran avec très peu de boutons de navigation) rend toute opération assez fastidieuse et empêche de tirer le meilleur parti des possibilités. Heureusement, Korg proposait un logiciel PC pour une édition un peu plus confortable sur écran. En l'absence de drivers mis à jour, je ne suis pas arrivé à connecter le X5-DR sur un PC moderne.
Les échantillons de pianos acoustiques et électriques étaient tout juste corrects, et faisaient illusion (du moins à l'époque), mais on ne pouvait pas en attendre plus d'une boîte aussi polyvalente.